Mes Créations
PORTRAITS | série 2
Présentation des podcasts pour une émission de radio
Mes Créations
PORTRAITS | série 2
Présentation des podcasts pour une émission de radio
Chaque Être est le centre du Monde
Philippe Champagne
« Pourtant, la nature m’a doté de deux sphères pour voir. Il doit exister la possibilité d’ajuster mes yeux avec le reste du monde pour obtenir une image juste de la réalité… »
Philippe Champagne, Du Haut et du Bas, 2018.
Il y a déjà bien longtemps qu’il a quitté la ville pour le vert en quête d’un jardin salutaire pour créer son autonomie dans la pierre et dans la terre en se faisant compagnon de l’astre solaire. Chercheur amoureux de l’harmonie dans le tout, Philippe est bâtisseur de marches qui réunissent les hommes et de murs qui protègent le végétal de l’érosion du sol.
Bienvenue chez Philippe, ancien chef de chœur et écrivain de terrains d’entente qui combine la sensibilité du poète et l’approche du philosophe à la rigueur du scientifique. Il nous ouvre aujourd’hui quelques-unes de ses pages et réflexions sur la vie, en nous rappelant que « Si l’on pose bien la question, la solution est à portée de main… ». Rencontre matinale dans sa cabane musicale sensible aux vibrations. Aujourd’hui, ce sont les gouttes de pluie qui s’invitent en résonance.
En cette période marquant le début d’un confinement sociétal, certains ont préservé leur ouverture grâce à un esprit libre, générateur d’autonomie et de créativité partagées.
Nous vous offrons à entendre Philippe, artiste protéiforme, dans sa participation à la partition de la vie au cours d’une halte dans sa maison occitane de Soumont, où son inspiration et son savoir lui permettent de construire le présent dans sa double acception.
Envolée dans l'Aude là... La Vie comme un lavis
Patrick
« Le même courant de vie circulant dans mes veines tout le jour et la nuit voyage à travers le monde, y imprimant le rythme de sa danse. »
Tagore, « Le cours de la vie », De l’aube au crépuscule, XXe siècle.
Rencontre avec celui qui sème des graines à Sougraigne.
On nous en avait dressé un portrait… bien éloigné de la réalité. De sorte que j’imaginais Patrick,
« le voisin », isolé… vivant tel un ermite sur l’autre versant de la montagne, non loin du Pech de Bugarach. Un haut lieu énergétique et entouré de légendes qui trône aux sommets des Corbières, dans un environnement au sol schisteux et calcaire bien connu pour ses grappes de devins… Avec, au plus proche temporellement, le regroupement de ceux qui pensaient voir la fin d’un monde advenir en l’an 2012.
Or! Ce fut un homme enchanté qui nous ouvrit la porte de proximité, à moins d’un mètre de là…
Bienvenue chez Patrick. On était mercredi. Nous commençâmes cette exploration singulière avec Vendredi ou la vie sauvage – seul « objet » qu’il emporterait sur une île déserte s’il devait en choisir un… Cet ouvrage de Michel Tournier nous ouvrit une réflexion et un partage à partir du mot « vie ».
En cette période marquant le début d’un confinement sociétal, certains ont préservé leur ouverture grâce à un esprit libre, générateur d’autonomie et de créativité partagées.
Nous vous offrons, à entendre aujourd’hui, Patrick. Un méditant de l’essentiel dans sa participation détachée et pourtant carillonnante à la Vie, sur la terrasse de son habitat partagé au sein d’une petite communauté en devenir à Sougraigne, dans la Haute Vallée de l’Aude.
Résistant
Bruno Cantrelle
« Il parlait des arbres roulés par le vent, dont on peut extraire le cœur comme un crayon ; il critiquait l’administration de la forêt : les lignes de coupe mal entretenues, des prématurés qui mangeaient leurs voisins, et auraient dû être abattus… »
Montherlant, Les Célibataires, 1934.
En ces temps de restrictions, il nous ouvrit le chemin d’asile du Pradalas qui signifie « le pré » en langue d’oc. Un grand terrain entouré de vignes, où trônent quelques pins dont les branches toujours dansent, portées par le Marin et autres vents du coin. Un terrain acheté il y a dix-sept ans pour y accueillir ses chevaux d’alors ; terrain jusqu’alors et en partie usité par la municipalité comme décharge verte. Ici la flore de garrigue porte en elle un souvenir palpable que véhiculent des fleurs de cimetière résurgentes, restées intactes malgré le temps.
Rencontre épique avec Bruno. Résistant solitaire et amoureux du vert, venu sur Terre pour être au service des arbres qu’il aime et qu’il soigne. De l’embrigadement guerrier à la dictature des supermarchés, en passant par l’ONF et Bob Marley, Bruno nous partage quelques fruits d’une arborescences de filiation en phase d’opposition…
Bienvenue chez lui, bienvenue chez nous, dans une interview grisée de vigne et de pluie. Bruno hésite à refermer la porte du camion. Il préfère s’asseoir à terre pour partager, lors d’une soirée, un présent atemporel dans son pré audois.
En cette période marquant le début d’un confinement sociétal, certains ont préservé leur ouverture grâce à un esprit libre, générateur d’autonomie et de créativité partagées.
Nous vous offrons à entendre Bruno, soignant du Végétal dans son langage brut et son élagage tranchant des scènes de la vie lors d’une escale en son terrain de dissident, au Pradalas de
Villeneuve-Minervois.
Derrière les masques
Anne Vergeron
« Que de masques l’homme doit mettre pour ne pas sentir les coups sur son visage. »
Stanislaw Jerzy Lec, Nouvelles pensées échevelées, 2011.
C’est aussi avec des fils que l’on recoud les épisodes de son passé et il arrive d’emprunter à la création un bout de patron. Pour exemple, une sainte emmurée qu’elle a fait apparaître le temps d’un défilé pour mieux « catharsiser » les scories de maladies dues aux non-dits. Ici, le tissu protège autant qu’il embellit et permet de changer de vie !
Pour l’heure, elle habille de sourires des masques anonymes « inter-confinements ». Elle, c’est Anne. Elle lit, beaucoup ; écrit, aussi ; et costume au théâtre de Bordeaux. Tout contre le Cétegal dont elle est l’auteure, c’est sans leurres qu’Anne nous dévoile ce qu’il y a derrière le NON – son « non », car la vérité est une hypothèse satisfaisante.
Bienvenue chez Anne qui a l’exubérance de son honnêteté et de ses choix radicaux. Rencontre matinale en sa terrasse ombragée où se se côtoient cuillères en argent et cales de bois parmi les effluves des chèvrefeuilles tricolores et genets couleur d’été.
En cette période marquant le début d’un confinement sociétal, certains ont préservé leur ouverture grâce à un esprit libre, générateur d’autonomie et de créativité partagées.
Nous vous offrons à entendre Anne, costumière, dans sa participation au théâtre de la Vie. C’est au sein d’un collectif basé à Soumont, dans l’Héraut – là où le paysage se fait reflet de toutes les nuances des couleurs de l’existence – qu’elle questionne en souriant les masques sociaux du quotidien.
Philippe Champagne
Patrick
Bruno Cantrelle
Anne Vergeron